18èmes Rencontres du patrimoine en Isère, vendredi 16 septembre 2011, à Grenoble – Musée de Grenoble.
Les romantiques nous ont appris à nous émouvoir devant les ruines. Depuis, nous cultivons tous un goût immodéré pour la conservation de ces vestiges qui, il y a peu encore, étaient considérés comme une aubaine par les récupérateurs de matériaux. Et nous entretenons à grand frais leur caractère ruiniforme, devenu symbole d’une grandeur passée ou à tout le moins d’une profondeur historique dont se nourrissent les identités locales ; oubliant que l’état de ruine est plus souvent le résultat du vandalisme que celui du temps dévastateur.
Mais la nostalgie et la mélancolie ne suffisent pas pour définir des politiques patrimoniales. Il faut encore que les différents intervenants – de l’archéologue à l’architecte, de l’élu local au militant associatif, de l’historien au conservateur – conviennent d’une attitude et de choix de principe : faut-il reconstruire, restaurer, consolider, transformer, se réduire au pastiche ou confronter à l’architecture contemporaine, etc. ?
Autant de questions qui demeurent ouvertes et que viennent nourrir la présentation de quelques exemples isérois de ruines remarquables, devenues désormais autant de marqueurs de l’histoire régionale dans le paysage.